A la découverte de l’Etat de Maranhão
L’incontournable Sao Luis
Notre voyage nous arrête pour deux jours dans cette petite ville classée. Fondée en 1612 par les français, Sao Luis est classée au patrimoine mondial de l’Unesco grâce aux nombreux carreaux de faïence ou « azulejos » bien conservés qui ornent les murs de la ville.
Voilà comment on fabrique de la dentelle ici
A notre arrivée à l’aéroport, notre guide Bernard. Et oui, avec un nom pareil, cela ne s’invente pas, il est bel et bien français. Mais un français qui vit au Brésil depuis 35 ans, donc plus brésilien que français. Nos bagages déposés à la hâte, nous partons à la découverte, à pied, de cette petite ville colorée.
Voici comment les brésiliens imaginent la sieste, en pleine rue
Nous y avons découvert par exemple le Buriti ou arbre de vie. Palmier typique de cette région, tout est utilisé : le fruit dans des glaces, mousses, jus et j’en passe (ayant moyennement aimé le goût, nous n’avons essayé que la glace!) ou pour fabriquer de l’huile. Il y a plus de bêta-carotène dans ce fruit que dans la carotte. La fibre récupérée de l’arbre est, elle, utilisée sous toutes les formes possibles et imaginables : nasses de poisson pour les pêcheurs, paniers pour la ménagère, tapis ou toits pour les maisons, sacs pour les touristes, bijoux, cordes, barrette pour les cheveux et j’en passe.
Pour le plus grand bonheur des enfants, nous avons aussi appris que la boisson régionale à base de Guarana (fruit amazonien) n’a ni le même nom, ni la même couleur ambre que partout ailleurs au Brésil ; ici vous boirez du « Jésus » dont la couleur rose pétard et le goût Malabar a fait frémir les papilles des enfants.
Alcantara
Après une bonne nuit de sommeil, un bon petit déjeuner et un petit nautamine pour moi, nous montons à bord d’un catamaran pour une heure et demie de pur bonheur. Le vent constant de 5 nœuds nous conduit sur l’île d’Alcantara pour un véritable retour dans le temps. Ancien village des indiens Tupinambà avec lesquels les français s’entendaient plutôt bien, Alcantara se trouve l’autre côté de la baie do Sao Marco.
Après avoir sillonnés les rues et appréciés les belles ruines, nous nous arrêtons pour un déjeuner sur les hauteurs de la ville. Là, nous faisons la rencontre de Nicole, petite capucine adoptée par la famille. Elle semble m’apprécier et en quelques secondes vient dans mes bras et va même jusqu’à m’épouiller la tête – signe d’affectation, je tiens à le préciser.
Végétation locale - du coton et une plante dont les graines servent aux indiens à faire leurs tatouages
Parc National des “Lençois Maranheses“
Après 4 heures de route, nous arrivons à notre hôtel. Telle les sirènes, l’appel de la a raison de nous. Nous y passons tout l’après-midi. Dure, dure la vie. Au programme, piscine, sieste et kayak.
Lendemain, réveil aux aurores, petit déjeuner copieux et hop en avant pour une traversée en 4x4 pour atteindre le parc. Aujourd’hui, ce sera les grands « Lençois ». D’une étendue de 1555 km2, c’est un petit paradis écologique, un paysage enchanteur, à nul autre pareil.
Imaginez une étendue de dunes de sable (blond ou blanc) à perte de vue. Entre chaque creux, des lagons d’eau douce. Tentés ? Je vous comprends. Par contre, cette année, à cause d’une sécheresse impressionnante, il n’y avait pas tant de lagunes que cela, mais la beauté du paysage reste comme part de l’irréel.
Ce qui est sûr, c’est que le vent transforme en permanence les dunes et rafraîchit le sable. De plus, la présence de quartz dans le sable nous a permis de marcher pieds nus malgré la chaleur, sauf pour Apolline qui a préféré le dos de papa. Nous étions en majorité seuls au monde au milieu de ce désert comme dirait Apolline.
Voici les plantes fruitières (de gauche à droite, Acai - riche en vitamine - Papaye et Mirim - une cerise plus farineuse )
Notre déjeuner
Barreirinhas – ville dortoir - se trouve en bordure de la rivière Preguiças qui coupe en deux les Lençois : à l’ouest les Grands Lençois, à l’est les Petits Lençois. Pour connaître un peu mieux la région, nous avons descendu le rio Preguiças jusqu’à Vassouras (pour découvrir les Petits Lençois), Caburé (langue de sable entre la rivière et l’océan) ou encore Mandacaru (depuis son phare nous avions une vue splendide sur la côte et les dunes). Sur le chemin du retour, nous avons circulé à l’intérieur d’un des nombreux bras de la rivière qui est une forêt de mangrove, nous avons approché les Ibis rouges (spectacle garanti).
Mangrove