Sur la route des Incas

Publié le par Sonia

Pour les vacances, nous avons décidé d'aller marcher sur les pas des Incas, au Pérou. Après un vol Sao Paulo / Lima et Lima / Cusco, nous arrivons enfin à Cusco en pays Incas.

 

Cusco :

A l'aéroport, notre guide, Jules César (et oui, ce n'est pas une blague), nous attend. Baptiste a des maux de tête, premiers signes du mal d'altitude. Il faut dire que nous sommes quand même à 3300m d'altitude. Un peu de repos et tout ira mieux. Nous avons beau savoir qu'il faut faire les choses tranquillement, nous n'avons pas l'habitude. Il nous faut donc un peu plus de temps pour faire les choses, monter une rue arpentée nous apparait comme une montagne à franchir. Ce n'est pas grave, nos amis les globules rouges s'activent et d'ici peu tout rentrera dans l'ordre.

A Cusco, tout est légende. En effet, curieusement, la culture Inca se transmettait uniquement à l'oral et leur histoire a été perdue en partie avec l'arrivée des espagnols. Tout le monde ici parle Quechua mais personne ne l'écrit. Cette langue sonne comme une langue asiatique et est impossible à comprendre même pour ceux qui parlent Espagnol, il n'y a rien à voir.

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Le saviez-vous ? Cusco aurait été fondé par le 1er Inca, Manco Capac, venu de la région du lac Titicaca où l'agriculture était difficile. La légende dit qu'il devait planter son bâton en or là où la terre l'accepterait. Ce sera "Qosq'O" ou nombril du monde en langue Quechua.

Après une bonne nuit de sommeil et quelques tasses de thé de Coca. Et oui, cette boisson énergétique aide à surmonter le mal de l'altitude, nous voilà partis pour notre expédition.

 

Jour 1 : Départ pour Pisac : Les terrasses agricoles remplissent l’espace des montagnes au-dessus du village, toute parcelle, quel que soit l’altitude était cultivée. Sur le site lui-même, on voit très bien les différents quartiers : administratif, militaire ou religieux. On y a même retrouvé des tombes profanées, signe que les dirigeants de Pisac faisaient partie de la famille « impériale » de l’Inca. Après le site archéologique, nous déambulons sur le marché dominical de Pisac. Très haut en couleur, nous nous laissons prendre par la beauté et la richesse de l’artisanat local.

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En chemin vers l’hôtel, nous nous arrêtons un instant au Parc d’Awana Cancha pour découvrir l’animal local – le lama, l’alpaca et la vigogne. Les enfants apprennent à différencier les espèces, leur donnent à manger et se lient d’amitiés pour un alpaca brun que nous surnommons Petit Ours (une vraie boule de poile, non ?) et Doudou. C’est avec difficulté que nous arrivons à arracher les enfants à leurs nouveaux amis.

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Pour notre dîner, nous découvrons un restaurant atypique. Ici, le monde de l’enfant est roi. Décoré de doudous, mobiles…, vous avez à votre disposition des jeux de société pour vous occuper le temps que les plats soient servis. Inutile de vous dire que les enfants ont adoré ce lieu.

 

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Jour 2 : A la découverte de la vallée sacrée (de Cusco à Ollantaytambo).

 

Au fil de notre périple, nous sommes allés à la découverte des pistes, nous sommes montés à l'assaut des cols. Nous avons fait connaissance avec des troupeaux d'Alpacas (Avec un museau plus court et un poil bien plus doux, il ne faut pas les confondre avec les lamas), croisé de farouches vigognes ainsi que le regard des habitants occupés à labourer la terre avec leurs taureaux, à filer la laine...
Tous munis d'un tissu en guise de sacs à dos, nous avons de la peine à savoir si le sac contient un bébé ou des provisions.


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1er arrêt au laboratoire agronomique de Moray : La grande force des incas réside dans leurs connaissances agricoles. Ce laboratoire le prouve s’il en était besoin. Les incas ont creusé des puits en plusieurs terrasses concentriques d’une hauteur de 2m chacune (profondeur totale jusqu’à 45m), afin de faire des essais de culture, en reproduisant au plus près les micros climats andins. On a plusieurs degrés de différence entre les terrasses du bas et celles du haut. Ici ont été créés plus de 14 sortes de maïs et plus de 300 sortes de pommes de terre, encore utilisées de nos jours au Pérou ou dans le monde !!
   
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Ce lieu est également considéré comme mystique. En marchant, nous assistons à un spectacle bien surprenant. Dans la terrasse du bas, un groupe de personnes est allongé en rond avec en son centre un Chaman. Ils méditent et se chargent en énergie positive. Que l’on y croit ou non, le spectacle de toutes ses couleurs sur le vert verdoyant est très beau.

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Pour info, le Pérou dispose de plus de 3000 variétés de pomme de terre et plus de 300 de maïs. Impressionnant, non ! Nous avons d'ailleurs goûté une pomme de terre du nom d’Occa, savoureuse au bon goût de châtaigne.

 

 

2ème arrêt au Salines de Marras : La récolte du sel se fait là depuis l’époque inca ou même avant, et n’a jamais cessé. La récolte est faite par des familles qui se transmettent les bassins en héritage de génération en génération. Travail fastidieux, extrêmement dur (beaucoup travaillent là sans chaussures), la récolte leur permet d’obtenir quelques soles de plus. Une résurgence d’eau salée (salée à 18% et à 25°) alimente ces nombreux bassins délimités par la terre rouge. Le contraste de couleurs est saisissant, surtout en été lorsque la chaleur évapore l’eau rapidement et que le sel remplit les bassins. Nous sommes éblouis par la beauté des lieux et impressionnés par le travail fourni. Afin de supporter ce travail, les familles peuvent mâcher jusqu’à 500g de feuilles de Coca par jour. Une fois sous les effets de la drogue, ils peuvent arpenter et travailler sous le soleil, le vent sans aucun problème.

 

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3ème arrêt à Ollantaytambo : Au bout de la vallée sacrée, en route vers le Machu Picchu, se dresse le village d’Ollantaytambo. En bas, un joli village de pierre, sur les hauteurs de la montagne, le site inca avec ses temples, ses terrasses d’agriculture, ses réserves à grain perchées sur la montagne. Mais comment ont-ils pu construire tout cela ? Site magique et étonnant. Apolline en tête, nous avons arpenté la colline pour partir à la découverte de ce site, sans doute, l’un des plus beaux.

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Ensuite, pour se détendre, nous avons pris un taxi-moto pour partir à la découverte du petit village. Ici, comme ailleurs, la population est en tenue typique et pas seulement pour faire plaisir aux touristes que nous sommes mais simplement parce que c’est leur quotidien. La beauté du paysage se mêle aux couleurs des tenues, aux sourires des habitants et aux visages marqués presque sans âge. Nous sommes touchés par ce pays authentique, insaisissable et tellement surprenant.


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Jour 3 : Le Machu Picchu

 

Nous avons pu rejoindre le site par train à travers une vallée verdoyante où la forêt amazonienne prend peu à peu le pas sur la végétation sèche de la vallée sacrée. Le train emprunte une sinueuse voie ferrée dans d’incroyables décors. Le train longe la rivière Urubamba-Vilcanota, traverse les Andes dominées par de majestueux glaciers et s’achève aux portes de l’Amazonie. Le toit panoramique du train nous a permis de profiter des superbes décors de la cordillère des Andes et de l’Amazonie. Pour notre trajet, nous retrouvons deux des meilleurs amis de Baptiste. Les enfants passent donc leur 1 heure 30 de voyage à discuter, dessiner, rire, bref une belle journée commence et quelle journée !

 

A l’arrivée à la gare du village d’Agua Calientes, il nous faut encore patienter 25 minutes pour arriver enfin à la cité perdue. 

 

Si la fonction du site reste un mystère, la plupart s’accorde pour dire que c’était probablement un site religieux. L’américain Hiram Bingham « découvre » le site en 1911 et est ébloui. Il faut dire que la beauté des éperons rocheux où les nuages s’accrochent et la grandeur de ces ruines laissent sans voix. Encore une fois, on peut se demander comment les incas ont-ils fait pour construire une aussi grande ville sur un éperon rocheux ?

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Mais on y voit mieux qu’ailleurs les profondes connaissances astronomiques des incas. Les montagnes alentour sont sculptées en miniature et laissent passer les rayons du soleil d’une certaine manière, uniquement aux solstices. Le cadran solaire, « ancre du soleil », est taillé avec quatre coins, chacun aligné sur un point cardinal et les ombres des différents angles s’alignent eux aussi aux solstices pour former une ligne parfaite.

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Bref, le site nous a laissé sans voix et est encore plus beau que ce que nous avions imaginé.

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Au retour, un spectacle nous attend dans le train. Au programme : danse locale ou encore un défilé de mode valorisant les vêtements en Alpaca. Les enfants, tout énervés, crient, applaudissent.
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Jour 4 : Chinchero et ses tissages andins

 

A 3762 m d’altitude, Chinchero nous a ravis. La vue sur la cordillère des Andes est époustouflante, le site inca intéressant, l’église, bien différente de ses consœurs baroques, est entièrement peinte. Nous avons d’ailleurs découvert que Jésus était vêtu d’une jupe colorée à la façon péruvienne.

 

C’est également un village de tisserand qui a gardé son charme mais sait se montrer attentif aux touristes. Nous avons pu découvrir comment travailler la laine, la teinter et la tisser. Nous avons appris quelle teinte naturelle était utilisée. Pour ce qui est de motif, ne croyez pas que les tisseuses suivant des modèles. Tout se passe dans leurs têtes. Elles créent et n’ont besoin d’aucunes aides. Inutile donc de vouloir chercher des modèles à copier une fois rentrés, tout est précieusement gardé secret. Ancrés dans la culture péruvienne, les tissus andins, patchwork de symboles et de couleurs, sont de véritables ornements pour les populations andines. Les motifs content mille et une croyances. Là où le novice perçoit une fleur, un chien, un colibri, un lama ou un condor, il faut y voir un symbole de bien être, de chance, de protection ou une divinité inca.

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Jour 5 : Cusco et ses sites

 

Pour commencer la journée, nous sommes allés visiter une réserve d’animaux. Les personnes récupèrent des animaux maltraités ou en danger de mort. Le lieu est simple mais nous sommes accueillis par des animaux. Apolline donne des grains de maïs à des petits bambis, Baptiste se prend d’affection pour un petit chiot. Nous visitons des pumas – récupérés par le centre avant que des villageois les tuent. Des perroquets d’Amazonie prennent leur douche sous un robinet ouvert. Point d’orgue : nous entrons dans l’enceinte des Condors. Ils sont loin de nous et paraissent énormes mais quand ils prennent leur envol et passent au-dessus de notre tête. Ouah ! Incroyable, Surprenant. Il n’y a pas de mot.

 

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Juste au-dessus de Cusco se trouve la« forteresse » de Sacsayhuaman, appelée ainsi à cause du rôle joué par ce site lors de la première invasion venue d’Amazonie. Mais ce serait plutôt un centre religieux important et le culte du soleil continue jusqu’à aujourd’hui à y être honoré. Ses remparts en dents de scie constituent en fait les dents d’un puma dont le corps est dessiné par les rues de Cusco !

 

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En sillonnant sur le site, nous avons pu pénétrer dans une grotte où la pénombre rendait difficile notre avancée. Les enfants ont ensuite pu glisser sur d’énormes toboggans de pierre.

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Une fois encore, le site est très différent de ceux que nous avons vu et nous avons l’impression qu’à chaque site correspond une beauté spécifique.


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La fleur du Pérou
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Après avoir visité les vestiges du temple du soleil en plein cœur de Cusco, nous sommes allés manger dans un restaurant typique. Les enfants ont pu découvrir (à la table voisine) que manger un cochon d’inde est très courant ici. Pour nous, bien que la nourriture soit délicieuse, impossible de manger du cochon d’inde.  De mon côté, j’ai goûté des piments farcis, grave erreur. J’ai cru que ma tête allait décoller et comme dit Baptiste « tu étais rouge Maman ».


Le soir, nous sommes allés voir un spectacle de danse péruvienne traditionnelle. Les couleurs des costumes étaient magnifiques.

Jour 6 : En route vers le lac Titicaca.

Les 7 heures de bus nous ont permis de découvrir la beauté des paysages andins : les vallées verdoyantes des indiens Quechua, le col de la Raya à 4 350 m d’altitude, le point de passage à l’altiplano peuplé par les indiens Ayamara et dominé par de superbes glaciers et d’innombrables troupeaux de lamas et d’alpagas. En chemin, nous avons visité l’église d’Andahuaylillas et le site incas de Raqchi.

 

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Jour 7 : Le lac Titicaca

 

Le lac Titicaca est le plus grand d’Amérique du sud, le plus haut lac navigable au monde (3820m). Il est partagé entre le Pérou et la Bolivie et contient une bonne trentaine d’îles. Deux peuples se partagent ses eaux ; les indiens quechuas et aymara. Bien que d’origine identique, les deux se côtoient peu. Certaines communautés sont en contact avec les touristes, d’autres pas du tout.

 

 1er arrêt : Ile Uros

 

Après 30 minutes de bateau, nous arrivons à la première île de notre journée. A notre grande surprise, beaucoup d’habitants des îles nous attendent et nous font signe pour que l’on s’arrête sur leur île. Les femmes sont vêtues de robes très colorées et très vives. Le contraste entre le ciel bleu, les vêtements vifs et le jaune pâle des îles flottantes est incroyable. Historiquement installés là pour se cacher et se protéger, ils sont restés, avec leurs habitudes et ne vont « à terre » que par obligation. Le roseau est à la base de tout : le sol sur lequel ils construisent leurs habitations, ces dernières ainsi que les bateaux sur lesquelles ils se déplacent et même l’alimentation puisque le cœur de roseau est l’aliment de base avec le poisson ! D’ailleurs, nous avons goûté et c’est très frais. Chaque nouvelle famille construit son « terrain »qui est accroché aux autres par des cordes fabriquées …en roseau. Cela permet de rester côte à côte mais surtout de ne pas dériver. Vue d’avion, le village ressemble à un œil posé sur le lac.

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Nous repartons pour 2 heures 30 de bateau avant notre 2ème arrêt sur l’île de Taquilé : un paysage de méditérranée avec en fond la cordillère des Andes.

 

L’île de Taquilé est habitée par une communauté quechua très soudée, acceptant le tourisme. Vous pouvez dormir chez l’habitant, il n’y a pas d’hôtel. Sur la quarantaine de restaurants de l’île, seuls une dizaine fonctionnent chaque semaine, ce qui permet à chacun d’espérer avoir des touristes. La communauté a un mode d’organisation du tourisme remarquable. Chaque semaine, les bateaux débarquent à un endroit différent de l’île. Ce qui permet à tous les restaurants de vivre du tourisme. La communauté a conservé malgré tout, ses traditions, les hommes tricotent et les femmes tissent. Leurs vêtements sont très codifiés, ils montrent la condition (marié ou pas) et le statut social. Par exemple, nous avons appris que si le pompon du bonnet est en arrière, l’homme ou la femme est célibataire, s’il est sur le côté, il/elle a quelqu’un dans sa vie sans être marié.

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Après une bonne balade et la descente des 600 marches (Baptiste a compté), nous reprenons le bateau pour rentrer à l’hôtel.

 

Jour 8 : Le site de Sillustani

 

Sillustani est un site archéologique pré-Inca. Il s'agit d'un site funéraire, constitué de tombes en forme de tour appelées « chullpas ». Ces dernières ont été bâties par le peuple Colla, des Aymaras qui seront conquis par les Incas au XVe siècle. Elles conservent les restes de plusieurs individus, certainement regroupés en famille (jusqu'à dix individus) et accompagnés d'offrandes. Sur le chemin qui nous mène aux tombes, nous sommes accompagnés par un drôle d’animal de compagnie – un mouton. Il a dû être un chien dans une autre vie.

 

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Nous nous arrêtons ensuite déjeuner chez l’habitant. Le monsieur cuisine à merveille. Ils viennent déjeuner avec nous et nous racontent leur journée type – levés à 3h00 du matin pour aller aux champs, retour vers 17h00 et coucher vers 19h00. Ils sont plus jeunes que nous et pourtant ils en paraissent 10 de plus – sous l’effet du soleil, vent et pénibilité de leur travail. Leur accueil chaleureux donne à ce voyage toute son importance.  

 

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En 10 jours nous n’aurons pas réussi à tout voir… mais quel voyage et quelle authenticité. Nous avons été touchés par la gentillesse et l’accessibilité des gens. Ici, plus qu’ailleurs en Amérique Latine, le tourisme est français. Alors, si l’envie vous en dit, n’hésitez pas, vous ne serez pas déçus.

 

 

 

 

 

Publié dans Sortie

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S
merci de nous faire partager toutes ces merveilles!!tout simplement wouaaahh!!!vous devenez de vrai aventurier !!bizz
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A
et merci !
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A
WAHOU !
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A
Superbe !
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A
tout simplement MAGNIFIQUE !!!
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